Interview Marco Pellin (24/01/2013)

Après un début de saison très compliqué, ça va beaucoup mieux à Orléans depuis quelques temps. Un regain de forme qui doit beaucoup à son meneur « Marco » Pellin, auteur de sa meilleure saison statistique depuis le début de sa carrière.


Vous venez de gagner contre Villeurbanne (88-80), votre première victoire cette saison contre une équipe du Top 8. Que représente cette victoire pour vous ?

Le fait de battre Villeurbanne nous montre qu’on peut rivaliser avec le haut du tableau même si Villeurbanne était un peu diminué sans Georgi Joseph. Mais vu le jeu qu’on a montré, je pense que tout le monde a compris qu’on pouvait faire partie du haut de tableau.

En effet, Orléans va mieux avec six victoires sur les huit derniers matches. Il ne vous manquait que cette victoire référence contre une équipe bien classée. Psychologiquement, c’était important ?

En même temps, je ne crois pas qu’on y pensait. On a quand même une nouvelle équipe et jouer contre les équipes de seconde partie de tableau nous a permis d’apprendre à jouer ensemble. On a quand même très peu de vécu, ça nous a rodés, ça nous a permis d’avancer et maintenant il faut qu’on joue le haut de tableau, qu’on arrive à faire des performances face aux grosses équipes qui en plus viennent jouer chez nous parce qu’on a commencé le début de saison en se déplaçant beaucoup chez les gros.

Votre équipe a effectivement un nouveau visage aujourd’hui avec les arrivées de Chris Hill et Drew Viney et les départs de Bambale Osby et Dwayne Broyles. En quoi est-elle plus forte ?

Le fait Chris Hill ait beaucoup d’expérience nous apporte beaucoup parce qu’on a quand même une équipe jeune. Sur le terrain, à l’entraînement, il apporte de l’expérience, de la sérénité. Drew Viney est plus jeune mais il a lui aussi beaucoup de talent. L’apport de ces deux joueurs a fait du bien dans nos têtes parce que quand tu perds, que tu le veuilles ou non, tu commences à douter. Là, nous rajouter deux joueurs dans une équipe qui gagne souvent, psychologiquement, ça nous a tous aidés.

Tu parles du doute mais à voir tes stats (10,3 pts à 56,7%, 3,2 rbds, 6,4 pds, 15,5 d’éval en 31’) on se dit que tu n’as pas douté tant que ça depuis le début de saison, non ?

Ce qui m’a beaucoup aidé depuis le début de la saison c’est justement que les résultats étaient mauvais. On a eu du mal à trouver un leader dans l’équipe et c’est à ce moment-là que j’ai réussi à sortir la tête de l’eau. J’ai voulu redresser mon équipe, quitte à jouer plus de ballon, prendre plus les choses en mains. Les performances sont arrivées, j’ai pris l’habitude de jouer comme ça et le coach m’incite à continuer donc j’essaie de maintenir ce niveau. J’ai aussi eu plus de responsabilité cette saison. Les autres années, j’étais habitué à jouer dans des gros rosters, donc quand tu as des forts joueurs à côté de toi, tu dois les faire jouer. Je m’oubliais parfois, et là, comme l’équipe a eu du mal au début, j’ai dû prendre les choses en main.

Tu marques beaucoup plus de points, avec des très bons pourcentages. Tu as travaillé sur ton adresse cet été ? Changé quelque chose dans ton jeu ?

Je joue beaucoup plus libéré que les autres années. Dès fois, sur le terrain, je joue vraiment comme à l’entraînement ou comme je joue l’été, je me fais plaisir et je ne réfléchis pas comme les autres années, où je cherchais plus l’extra passe. Parfois, je me dis même clairement que j’ai plus de chance de marquer qu’à tenter l’extra passe, je préfère prendre le risque moi plutôt que de laisser quelqu’un le prendre. Ça m’aide à me responsabilise, à avoir plus confiance en moi.

L’année dernière, Orléans a fait une très belle saison, avec au final une élimination en demi-finale de playoffs contre Chalon, le futur champion. Beaucoup de joueurs sont partis depuis mais toi, tu es resté à Orléans. Cela a compté dans ta responsabilisation cette année ?

Le coach m’a clairement dit que l’équipe était cette année faite autour de de deux, trois jeunes français. Je sais que j’ai sa confiance, il me parle souvent, il m’explique clairement qu’il veut que le joue mon jeu. Ça m’aide beaucoup, c’est sûr.

Vous vous êtes finalement qualifié sur le fil pour la Leaders Cup. C’est un objectif que vous avez toujours gardé en tête, même quand les défaites s’enchaînaient en début de saison ?

Orléans, c’est une équipe qui joue toujours le Top 5, on n’allait pas laisser l’équipe continuer à s’effondrer. Le coach, le président ont été obligé à un moment donné de prendre les choses en mains. Ils ont fait les changements qu’il fallait et si on en est là, c’est d’abord parce qu’Orléans est un club ambitieux, on ne pouvait pas se permettre de continuer comme ça.

À la Leaders Cup, vous allez affronter Strasbourg, une équipe qui vous a récemment battus (81-70 lors de la 15e journée). C’est un bon tirage ou pas ?

Honnêtement, je ne sais pas pourquoi mais je le pressentais. Quand on les a joués, on revenait tous d’une semaine de break, c’était assez compliqué… Je pense que c’est une équipe qui peut nous aller. Ils jouent beaucoup avec leurs grands, c’est plus lent, plus costaud que nous. Mais nous on a un jeu atypique, on a beaucoup de joueurs polyvalents qui courent beaucoup, je pense que ça peut les gêner. Je pense que c’est le meilleur tirage qu’on pouvait avoir. Mais attention, je ne dénigre pas Strasbourg, c’est une très bonne équipe et si on veut les battre il va nous falloir réaliser une performance.

En attendant, le championnat continue et pour votre prochain match, vous accueillez Boulazac, dernier du championnat. Que penses-tu de cet adversaire ?

C’est un match qu’on aurait pu aborder avec plus d’assurance il y a quelques jours parce que là, Caleb Green est blessé pour six semaines. Moi j’étais blessé aussi, je ne reprends que demain, Antoine (Eito) est aussi blessé. La semaine d’entraînement va être difficile et on va devoir jouer sans Caleb qui est notre meilleur joueur offensif depuis le début de saison. Dans ces conditions, jouer Boulazac ne va pas être facile. On sait qu’ils n’ont plus rien à perdre et ils vont essayer de jouer un coup sur chaque match. Il ne faut pas qu’on se fasse avoir chez nous.

par LNB

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